Alors que les outils informatiques et les réseaux sociaux prennent de plus en plus de place dans nos vies, quelques géants du web ont réussi à faire main basse sur nos données les plus personnelles. La collecte de ces masses d'informations est devenue un modèle économique très rentable. Comment préserver nos libertés, et nous protéger de ces nouveaux monstres numériques ?
Chaque minute, environ 300 000 tweets, 15 millions de SMS, 204 millions de mails sont envoyés à travers la planète et 2 millions de mots-clés sont tapés sur le moteur de recherche Google.
Ces chiffres assenés par Marc Dugain et Christophe Labbé dans L'homme nu nous parlent et ne nous laissent pas indifférents.
La révolution numérique du début du XXIe siècle est comparable à celle du pétrole dans le domaine de l’énergie. La gigantesque toile d'internet capte les appels, les échanges de mails, la navigation web, et les déplacements suivis par un GPS ou une caméra. Toutes les données informatiques qui en résultent se trouvent centralisées sur les serveurs de quelques entreprises américaines comme Google, Amazon, Facebook et Apple. Ces GAFA collectent et revendent à prix d'or les données de milliards d’utilisateurs. 90 % des revenus de Google viennent de la publicité en ligne. Le principe repose sur un échange simple : vos informations les plus secrètes en échange d’un service gratuit, ou pas cher !
Cette collecte massive de données, les Anglo-saxons l'ont appelée Big Data. Ces "mégadonnées" ou "données massives" désignent des ensembles d'informations devenus si volumineux qu'ils dépassent l'intuition et les capacités humaines d'analyse. Même les outils informatiques classiques de gestion de base de données sont confrontés à leurs limites, face à ces flux monstrueux.
L’être humain est ainsi mis sous surveillance, de manière subtile et indolore. L’individu est en quelque sorte placé sous une cloche numérique.
Grâce à ces informations très confidentielles que nous offrons aux GAFA, des algorithmes sont en mesure de prévoir nos futurs achats. Des publicités incitatives orientent nos choix.
De même, des banques et des assurances exploitent des informations précieuses sur notre état de santé ou celui de nos finances. Une entreprise voulant investir pourrait se voir refuser un prêt parce que son dirigeant aurait des soucis physiques, même anodins.
Les GAFA nous font aussi la promesse d’un homme augmenté. Dans un siècle ou deux, il sera possible de reconstituer entièrement un être humain. C'est le rêve des transhumanistes, qui n'ont d'humanistes que le nom. Google ambitionne de s’attaquer à la mort. Google veut euthanasier la mort, a ainsi proclamé en juillet 2014 Larry Page, le cofondateur du moteur de recherche.
Mais le véritable objectif est de pouvoir vendre des années de vie supplémentaires à ceux qui en ont les moyens. Acheter ce temps précieux arraché à la mort serait le luxe suprême. On assisterait alors à l’effondrement de la dernière égalité qui reste, celle de l’humain face à la mort. Jusqu’à présent, les avancées de la connaissance servaient à tous et faisaient progresser l’humanité. Ainsi, nous avons gagné collectivement des mois et des années de vie.
Si demain la science n'est plus au service de l'espèce, mais de certains individus, nous divisons l'humanité en deux espèces, qui n'évolueront pas de la même manière. Nous changeons le destin de l'humanité.
Cet avertissement du grand gynécologue et professeur de médecine Israël Nisand, cité dans le livre L'homme nu , résonne comme le prélude d'une nouvelle tragédie.
Ces quelques multinationales qui nous annoncent le meilleur des mondes seraient-elles en train de sombrer dans l’hybris grecque, c’est-à-dire un orgueil démesuré ?
Grâce à ces mégadonnées, les GAFA bousculent le sort et s’approprient les meilleures parts du genre humain : le bonheur, la fortune et la vie.
Sachant cela, pourquoi nous laissons-nous faire ? Les géants du numérique nous ont convaincu que c’était pour notre sécurité et notre bien-être. Depuis le 11 septembre 2001, ils ont profité des attentats pour nous persuader que nous vivons dans un monde dangereux.
À partir du XIXesiècle, l'extraction massive de pétrole nous a plongés dans la modernité. Mais après un siècle et demi d’utilisation de matières fossiles, nous nous rendons compte des effets secondaires désastreux pour l’environnement.
De la même façon, le numérique pourrait nous conduire vers l’asservissement. En effet, un écart croissant s’est creusé entre l’omniprésence de la technologie dans notre quotidien et le faible niveau de compréhension que nous en avons. Finalement, on essaie de nous rendre dépendants. On nous entraîne vers un état de docilité, de servitude volontaire, avec la disparition de la vie privée et le renoncement à nos libertés.
Le meilleur moyen de préserver vos données personnelles, professionnelles, et celles de vos salariés, c'est de choisir un hébergeur dont les datacenters sécurisés se trouvent en France. Toutes les données que vous confiez à HISID sont couvertes par la législation française et européenne sur la protection des données. HISID vous garantit également une politique de confidentialité transparente. Nous nous engageons à ne pas lire, ni revendre les données personnelles et professionnelles que vous nous confiez. Jamais. À aucun partenaire, quel qu'il soit.
Ainsi, tel Ulysse refusant l’immortalité pour préserver son identité d’homme, il est préférable de se tourner vers des sociétés plus humaines, et surtout, à taille humaine. En être conscient, c’est déjà une forme de refus, et une manière de se préserver de ces nouveaux risques numériques. Choisir des hébergeurs français, c’est lutter contre la prédominance des GAFA et se protéger, en tant qu’être humain. Souvenez-vous toujours que si c’est gratuit, vous êtes le produit. Ce n’est pas vous qui les intéressez, mais votre entreprise et ses données informatiques les plus sensibles !
Tous les articles