Avec enthousiasme ou agacement, les digital natives font de plus en plus parler d'eux. Il faut dire que ces nouvelles générations nées avec le numérique débarquent en entreprise... de façon parfois assez fracassante. D'où vient ce sentiment de gouffre entre cette génération et la précédente ? Quels défis ces nouveaux arrivés dans le monde du travail posent-ils aux entreprises ? Comment faire évoluer vos bureaux et votre organisation, pour les attirer et les fidéliser ?
Apparue en 2001, l'expression digital natives désigne ces jeunes qui ont grandi avec internet et les nouvelles technologies. Les digital natives, qu'on appelle plus joliment en français les enfants du numérique, sonc nés entre 1980 et la fin des années 90.
En pratique, les digital natives sont des utilisateurs naturels des outils liés au web et au numérique. C’est la première génération pour laquelle les nouvelles technologies vont de soi. Tous (ou presque) sont technophiles, et ils consomment des services en ligne de façon intensive. En effet, ils ont perdu certains freins de la génération précédente, comme la peur du paiement à distance, ou les risques pour leur vie privée.
Pour eux, l’immédiateté va de soi. Ils sont bien conscients qu’avant il fallait attendre… mais eux n’ont jamais pris cette habitude !
Pour les entreprises et les marques, certaines de ces évolutions sont assez positives.
Soucieux de leur impact sur le monde, ils sont plus sensibles que leurs aînés à l'écologie et aux produits qui préservent l'environnement. Ils croient en ce qu’ils voient et attachent énormément d'importance à ce qu’en dit leur communauté.
Souvent, ils pensent en termes d’écosystème et de coopération, plutôt que de compétition. Si l'entreprise leur propose un travail en mode projet qui les intéresse, ils sauront collaborer avec toutes les parties prenantes, même si elles proviennent de secteurs très différents. Ils dépassent la notion de produits et de services, pour inventer des offres complètes, rapides et à moindre coût. Ils ont soif d’apprendre, cherchent à progresser, et s'adaptent très vite aux nouvelles contraintes du marché.
Pourtant, en dépit de leurs qualités, les digital natives donnent régulièrement des sueurs froides aux managers et aux services de ressources humaines.
Dans certaines entreprises, déstabilisées par leur arrivée, on s'interroge. Les millenials n'auraient-ils pas envie de travailler ? On s'inquiète aussi beaucoup. Avec la montée en puissance des digital natives, qui représentent un tiers des actifs dans le monde en 2020, comment fera-t-on ? En réalité, les entreprises n'ont pas vraiment le choix. Elles doivent apprendre à travailler différemment. Ce qui passe forcément par un changement en profondeur de leur organisation et de leur management.
Effrayés par la lenteur, les nouveaux entrants sur le marché du travail n'acceptent plus d'attendre une réponse ou une remontée d’information à la direction. Allergiques à l'ennui, ils redoutent d’être sous-utilisés ou de se sentir inutiles.
De plus, leur exigence de bonheur au travail est immense. Alors, gare à l'entreprise qui oublierait de leur proposer vite de nouvelles missions. Ou pire, qui ne tiendrait pas ses promesses ! Ils ne s'épanouissent pas au bureau ? Ils le diront. Et si l'entreprise ne sait pas les entendre, ou tarde à réagir, ils partiront sans hésiter. À moins de céder aux sirènes du désengagement, encore plus dévastateur pour un service que la démission.
Les millenials attendent mieux de leur manager qu'un intitulé de poste cool et créatif. Ils veulent un management réellement novateur, avec 3 échelons hiérarchiques au maximum, de vraies possibilités de collaborations entre services, voire un leadership tournant.
Cette génération qu'on appelle parfois "Y" (why), en allusion aux sonorités anglaises de cette lettre, n'hésite pas à interroger sa hiérarchie sur le pourquoi d'un projet ou d'une évolution. L'ère du manager autoritaire est définitivement révolue. Avec eux, mieux vaut accepter de ne pas tout contrôler, et savoir redistribuer les rôles à l'occasion, pour laisser émerger les nouvelles idées. Place à l'empathie, au dialogue et aux méthodes agiles !
Habitués à muter très rapidement, ces jeunes adultes ont souvent la bougeotte. Après tout, quand vous avez l'impression d'avoir le monde à portée d'écran, difficile de se cantonner à un espace de travail aussi figé qu'un bureau... Les enfants terribles du numérique veulent pouvoir se retrouver entre eux au bureau, mais aussi au café, et réseauter quand bon leur semble. Mais là encore, il ne suffit pas d'installer un canapé design ou un babyfoot, pour créer l'illusion du travail en commun.
Pour recruter et fidéliser ces sans-culottes du numérique, la révolution de nos espaces de travail est en marche. La mort du bureau tel que nous l'avons connu au 20e siècle ne fait plus de doute. Adieu petits chefs, réunions à gogo et journées à rallonge pour prouver sa passion pour l'entreprise.
Pour attirer cette nouvelle génération ultra-connectée, on s'inspire des environnements de travail de la Silicon Valley : salles de sieste, espaces de co-working, ou encore partage de bureaux. Souvent, les collaborateurs n'ont plus de bureau attitré, mais la possibilité de retrouver leurs outils de travail à tout moment, là où ils en ont vraiment besoin. L'acronyme ATAWAD résume bien la situation : Any Time - Any Where - Any Device. Autrement dit, les digital natives veulent avoir accès à tout, tout de suite, via n'importe quel terminal.
Mais n'allez surtout pas imaginer une astuce marketing réservée à quelques start-ups à l'affut de communication facile. Vu l'importance des enjeux, cette révolution de nos organisations devient de plus en plus "normale". Ainsi, une étude menée par Ipsos auprès de responsables informatiques de PME montre que 61 % des salariés se connectent déjà à distance à leur bureau de travail. Plus d'1/4 des PME ont même fait migrer toutes les applications de l'entreprise au sein d'un cloud sécurisé. Là encore, c'est un passage obligé pour pouvoir travailler n'importe où, sans risque pour les données de l'entreprise.
Le bureau des digital natives ressemblera de moins en moins à un espace de travail classique. Le bureau virtuel, hébergé dans le cloud, le remplace sans regret. Et pour cause : cette technologie facilite le travail collaboratif, n'importe où, n'importe quand... exactement ce qu'attendent les digital natives.
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